les stagiaires
Stages : après le vide juridique, le vide institutionnalisé
Le texte proposé hier par le gouvernement sur les stages montre que la droite n’a tiré aucune conséquence de la crise du CPE.
Le gouvernement continue en effet à nier totalement l’aspiration de la jeunesse à plus de sécurité face au chômage et à la précarité, en privilégiant la communication sur les mesures de fond.
La charte signée ne constitue qu’un catalogue de bonnes intentions telles que le rappel de « la fonction pédagogique du stage » qui « ne peut être assimilé à un emploi », ou encore la mention que l’activité du stagiaire « fera l’objet d’une évaluation ». Ces vœux pieux n’auront aucun caractère contraignant pour l’employeur.
Le texte proposé ne prévoit toujours pas la moindre rémunération pour les stages de moins de trois mois. Passé ce délai, aucune rémunération minimale n’est prévue pour le stagiaire. Le renvoi de l’existence même d’une rémunération à la négociation de branche, démontre la volonté du gouvernement que rien ne change réellement pour les stagiaires.
En définitive, sur les stages, la droite vient de remplacer un vide juridique par un vide institutionnalisé