HOPITAUX PUBLICS :Mener une politique de santé alliant la qualité, la sécurité, la proximité

Publié le par psinfo

Le Rapport sur la chirurgie publique, remis à Xavier Bertrand, conclut à la nécessité de fermer 113 blocs opératoire. Ainsi l’hôpital public est à nouveau montré du doigt, et le Ministre fait mine de s’étonner de l’effet produit par cette annonce.

On parle de sécurité, de qualité, de continuité des soins, alors que les hôpitaux sont actuellement en train de connaître une grave crise budgétaire. Ainsi il manquera 1 milliard d'euros en 2006, en raison de l’important décalage entre les moyens octroyés par les pouvoirs publics aux hôpitaux qui progressent de 2,5% et les besoins des établissements qui augmenteront de 4,32%. Ce décalage va entraîner une réduction des moyens sans précédent, elle mettra en péril la qualité du service public.

Au-delà des chiffres contestables et des inexactitudes contenues dans ce rapport, il n’aborde pas les questions essentielles comme celles du manque de chirurgiens, ni les conditions de travail, ni les risques encourus, ni l’inégalité des salaires entre chirurgiens publics et chirurgiens privés, ni les risques de diminution d’accès aux soins si l’offre publique se réduit.
Par ailleurs, il nous explique que la fermeture d’un bloc opératoire n’implique pas celle de l’hôpital. Pourtant elle provoque le départ des anesthésistes, des urgentistes, elle compromet le maintien d’autres activités comme l’obstétrique, les soins continus ou la chirurgie programmée.

Pour le Parti socialiste, il faut mettre en place un plan de relance de la chirurgie publique, avec des mesures concrètes permettant une réelle égalité d’accès aux soins pour tous. Il faut maintenir un service public de chirurgie réparti géographiquement en fonction de la population, cela implique de développer les coopérations public / privé. Il faut développer une politique de réseau de santé, associant toutes les formes d’hospitalisation (CHU, hôpital général, local, clinique, hospitalisation à domicile et prise en charge médicosociale) et penser à la reconversion des sites, dont le risque réel aura été évalué, en fonction des besoins de la population.
Nous devons mener une politique de santé alliant la qualité, la sécurité, la proximité.

Le rapport Vallancien prône la fermeture de 113 blocs opératoires. Mais beaucoup ont déjà sauvé leur peau, comme ceux du Sud-Ouest

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les Pyrénées- Atlantiques

 

 

Oloron-Sainte-Marie.
Le bloc opératoire faisant l'objet d'une rénovation, l'hypothèse de sa fermeture n'est pas prise au sérieux. L'enclavement géographique, les besoins des secours en montagne et la proximité du tunnel du Somport rappellent la nécessité d'une offre de soins de qualité au carrefour des vallées. De plus, le seuil des 2 000 actes a été dépassé en 2005. « Nous en sommes à 2 200, sans compter les anesthésies. Et la tendance à la hausse devrait s'accentuer en 2006. Nous recrutons, en effet, un nouveau chirurgien. Le rapport prend en compte le chiffre de 2004. Cette année-là, nous comptions 1 773 interventions », observe la directrice, Catherine Accary-Bézard. Une situation s'expliquant par le départ d'un urologue et la perte de la gynécologie. Pour compenser, l'hôpital a développé ORL, vasculaire et stomatologie. Le maintien de huit lits de réanimation et la création d'une hélistation donnent deux autres bonnes raisons de rester optimiste.
Orthez.
Le schéma régional d'organisation sanitaire (Sros) préconisait dès décembre un arrêt de la chirurgie publique avant le 30 mars, afin de parvenir à un équilibre budgétaire. Le plateau technique (400 opérations par an seulement) a donc été fermé le 16 mars pour les chirurgies viscérale et orthopédique. L'activité du bloc a toutefois été maintenue pour les endoscopies et la maternité. L'enjeu est aujourd'hui de conserver une activité chirurgicale et une offre de soins. D'où le projet de pôle de santé public-privé qui serait le fruit d'un rapprochement entre l'hôpital et la clinique Labat.


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