Les zones urbaines sensibles de plus en plus pauvres

Publié le par psinfo

Le rapport 2006 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) confirme l’échec de la politique de la droite dans les banlieues. Entre 2003 et 2005, les écarts n’ont cessé de se creuser entre les ZUS et les autres quartiers. Emploi, scolarité, qualité de vie, revenus ou santé, les zones urbaines sensibles n’ont vu aucune perspective d’amélioration depuis deux ans, au point que les habitants de ces quartiers sont aujourd’hui très appauvris. Les chiffres du rapport sont alarmants… La population en ZUS dans les Pyrénées-Atlantiques représentent 32 285 habitants dont 8285 habitants sur Bayonne (170ème aur ang national), 18900 sur Pau , 1000 sur Hendaye et  4100 sur Mourenx

Les indicateurs recueillis pour le rapport soulignent qu’entre 2003 et 2005 la situation des zones urbaines sensibles (ZUS) n’a fait que se dégrader, montrant l’incapacité gouvernementale à impulser une dynamique positive dans ces quartiers. Ainsi, seule la moitié des habitants des ZUS ayant un emploi ou un diplôme supérieur accède à des postes de cadre ou similaires, contre les deux tiers pour les habitants d’autres quartiers.

De plus, le chômage des ZUS est deux fois supérieur à la moyenne des autres quartiers et a progressé de deux points entre 2003 et 2005, atteignant la triste moyenne de 22%.
Le rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles constate par ailleurs que le revenu annuel moyen des ménages résidant en ZUS est inférieur de 42% à celui des ménages vivant dans d’autres quartiers.

Pour en finir avec l’illustration chiffrée d’une situation catastrophique, le rapport 2006 sur les ZUS indique que dans le cadre du programme de rénovation urbaine lancé en 2003, seule la moitié des logements détruits ont été suivis de constructions nouvelles.

 

 

Dans notre département  voici une étude  réalisée par l’INSEE:

 

 

Bayonne : difficultés sociales pour le quartier des Hauts de Ste-Croix

 

Le quartier des Hauts de Ste-Croix compte45%d’allocataires à bas revenus, dont un

 

sur cinq est en situation de forte précarité. On dénombre également 16 familles

 

monoparentales à bas revenus pour100 occupés.

 

Les allocataires du RMI (19 %) sont cependant moins présents que dans les

 

quartiers de St-Esprit et de Petit Bayonne (22 %) ou même de Bayonne-Centre

 

(21 %). Enfin, le chômage, en particulier celui des jeunes, reste dans la moyenne

 

des quartiers prioritaires d’Aquitaine.

 

Les quartiers Bayonne-Centre et Petit Bayonne sont également touchés par la

 

précarité sociale. De nombreux résidants ont de faibles ressources et sont très

 

dépendants. Parmi la population à bas revenus, 29 % d’allocataires dépendent à

 

75 % de la Caf et 20 % sont considérés comme précaires, ne bénéficiant d’aucun

 

minima sociaux. Cependant, le chômage est moins présent que dans les autres

 

quartiers prioritaires.

 

 

 

À Pau, un quartier concentre les handicaps sociaux

 

Dans le département des Pyrénées-Atlantiques, Ousse-des-Bois est le

 

seul quartier à cumuler autant de difficultés sociales. Plus de la moitié des

 

allocataires ont de bas revenus et le quart sont en situation de précarité, ne

 

percevant aucune aide spécifique de la Caf. Près d’un allocataire sur deux est

 

étranger soit la plus forte proportion régionale à l’intérieur des quartiers

 

prioritaires. Le taux d’effort locatif (2 %),est parmi les plus faibles d’Aquitaine.

 

Pour 100 logements occupés, on dénombre 40 demandeurs d’emploi dont

 

43 % sont au chômage depuis plus d’un an. Si la part des bénéficiaires du RMI est

 

la plus élevée de tous les quartiers du contrat de ville de Pau (20 %), elle reste

 

inférieure à celle de plusieurs quartiers des autres contrats de ville. Bien qu’en situation de moins grande difficulté sociale, deux autres quartiers de Pau souffrent d’une proportion plus élevée d’allocataires précaires que la moyenne des quartiers prioritaires de l’agglomération. Il s’agit de Pau-Centre et du Bas de Pau dont le tiers “seulement” des allocataires disposent de bas revenus. Dans ces deux quartiers, 23 % des allocataires sont très dépendants des aides de la Caf et 14 % reçoivent le RMI.

 

Ces taux, élevés pour le contrat de ville de Pau, restent toutefois inférieurs à ceux de

 

quartiers d’autres contrats de ville eux-mêmes considérés comme étant en

 

situation de précarité moyenne.

 

 

 

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