Fête de la Rose : Delanoé et Razzye Hammadi
CANTON DE THÈZE. --Une politique de gauche, c'est quoi ? Les maires de Sévignac et de Paris se sont trouvé des points communs, samedi, à la Fête de la rose
Delanoë comme chez luiPrésidentielle : le maire de Paris bien prudent
Quel point comun peuvent bien avoir la ville de Paris et la petite commune de Sévignacq logée en Nord-Béarn, à six kilomètres de la RN134 ? Bertrand Delanoë et Michel Cuyaubé, leurs maires respectifs, y ont apporté une réponse commune, samedi : « une politique de gauche ».
Le maire de Paris était l'invité vedette de la 31e Fête de la rose organisée sur le canton par la section socialiste de Thèze. A ce titre, il était l'hôte d'honneur du Conseil municipal de Sévignacq que préside le socialiste Michel Cuyaubé.
Encarté depuis 34 ans. Salle du conseil, sous les portraits officiels de Jacques Chirac et de François Mitterrand, le maire de la petite commune rurale de 700 habitants a pris le temps, avant de livrer son hôte aux militants réunis au foyer socio-culturel, de dire au maire socialiste de la plus grande ville de France _encartée depuis 34 ans_, comment, à Sévignacq, on mène une politique de gauche.
Et de citer l'aménagement d'équipements collectifs comme le pôle sportif et socio-culturel, celui d'un terrain de boules où « les personnes âgées se retrouvent tous les vendredis après-midi », la création d'une école de musique pour les plus jeunes, l'ouverture en projet de deux logements locatifs sociaux sur la commune qui va porter le total à dix, « même à Sévignacq, on a des listes d'attente ! ».
« Bien gérer ». Il y aussi le projet porté par Georges Labazée, conseiller général et patron de la gauche au sein du Conseil général, d'un accueil de jour pour le seniors, pour permettre aux familles de s'échapper un peu du quotidien.
Tout cela, avec 600 000 euros de budget par an et sans hausse de la fiscalité depuis 2001. « Bien sûr que c'est une politique de gauche, confirme le maire de Paris. Ce que tu me dis me conforte dans l'idée que ce n'est pas parce qu'on est de gauche qu'on ne doit pas bien gérer, tout au contraire ! » Et d'évoquer, pour sa part, le même gel des taux d'imposition, une hausse de 70 % des dépenses de solidarité, les 230 millions d'euros que « l'Etat doit à la ville de Paris », etc. Sévignacq et Paris s'en sont trouvés rapprochés, samedi. Avant les échanges entre militants socialistes sur les grandes échéances nationales à venir. Et là, évidemment, le poids politique du maire de Paris n'avait pas d'égal samedi.
Chef de file de la gauche au Conseil général, élu du canton de Thèze, Georges Labazée ne trouvait samedi soir qu'à se féliciter du choix, opéré cet été, d'inviter Bertrand Delanoë à la 31e Fête de la rose organisée à Sévignacq.
Parce que le maire de Paris, de son propre aveu, ne roule ni pour Strauss-Khan, ni pour Royal, ni pour Fabius. « J'ai toujours préféré les causes collectives aux individuelles ». Après avoir soutenu une candidature avortée de Jospin, le maire de Paris a nécessairement une préférence aujourd'hui. Mais samedi, il n'en a rien laissé paraître. Devant les militants de la section de Thèze et leurs invités, le leader socialiste a parlé « union », « rassemblement ». Il a aussi évoqué les réalisations des socialistes jusque-là, de l'abolition de la peine de mort à la couverture médicale universelle pour dire qu'aujourd'hui, « on ne part pas de rien ». Bertrand Delanoë a, par ailleurs, souligné l'importance, pour le futur candidat, d'avoir une « vision du monde », des choses à dire sur le conflit israélo-palestinien, l'Afrique, etc. Responsable du Mouvement des jeunes socialistes, Razzie Hammadi a, lui, évoqué les maux de la jeunesse, et notamment la perspective d'avoir à supporter, demain, la dette laissée par les aînés. Autant d'arguments que Georges Labazée et les siens n'ont pas jugé « partisans » et donc utiles aux militants dans leur réflexion en cours en vue de choisir un(e) candidat(e) pour 2007.
Delanoë comme chez luiPrésidentielle : le maire de Paris bien prudent
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Le maire de Paris était l'invité vedette de la 31e Fête de la rose organisée sur le canton par la section socialiste de Thèze. A ce titre, il était l'hôte d'honneur du Conseil municipal de Sévignacq que préside le socialiste Michel Cuyaubé.
Encarté depuis 34 ans. Salle du conseil, sous les portraits officiels de Jacques Chirac et de François Mitterrand, le maire de la petite commune rurale de 700 habitants a pris le temps, avant de livrer son hôte aux militants réunis au foyer socio-culturel, de dire au maire socialiste de la plus grande ville de France _encartée depuis 34 ans_, comment, à Sévignacq, on mène une politique de gauche.
Et de citer l'aménagement d'équipements collectifs comme le pôle sportif et socio-culturel, celui d'un terrain de boules où « les personnes âgées se retrouvent tous les vendredis après-midi », la création d'une école de musique pour les plus jeunes, l'ouverture en projet de deux logements locatifs sociaux sur la commune qui va porter le total à dix, « même à Sévignacq, on a des listes d'attente ! ».
« Bien gérer ». Il y aussi le projet porté par Georges Labazée, conseiller général et patron de la gauche au sein du Conseil général, d'un accueil de jour pour le seniors, pour permettre aux familles de s'échapper un peu du quotidien.
Tout cela, avec 600 000 euros de budget par an et sans hausse de la fiscalité depuis 2001. « Bien sûr que c'est une politique de gauche, confirme le maire de Paris. Ce que tu me dis me conforte dans l'idée que ce n'est pas parce qu'on est de gauche qu'on ne doit pas bien gérer, tout au contraire ! » Et d'évoquer, pour sa part, le même gel des taux d'imposition, une hausse de 70 % des dépenses de solidarité, les 230 millions d'euros que « l'Etat doit à la ville de Paris », etc. Sévignacq et Paris s'en sont trouvés rapprochés, samedi. Avant les échanges entre militants socialistes sur les grandes échéances nationales à venir. Et là, évidemment, le poids politique du maire de Paris n'avait pas d'égal samedi.
Chef de file de la gauche au Conseil général, élu du canton de Thèze, Georges Labazée ne trouvait samedi soir qu'à se féliciter du choix, opéré cet été, d'inviter Bertrand Delanoë à la 31e Fête de la rose organisée à Sévignacq.
Parce que le maire de Paris, de son propre aveu, ne roule ni pour Strauss-Khan, ni pour Royal, ni pour Fabius. « J'ai toujours préféré les causes collectives aux individuelles ». Après avoir soutenu une candidature avortée de Jospin, le maire de Paris a nécessairement une préférence aujourd'hui. Mais samedi, il n'en a rien laissé paraître. Devant les militants de la section de Thèze et leurs invités, le leader socialiste a parlé « union », « rassemblement ». Il a aussi évoqué les réalisations des socialistes jusque-là, de l'abolition de la peine de mort à la couverture médicale universelle pour dire qu'aujourd'hui, « on ne part pas de rien ». Bertrand Delanoë a, par ailleurs, souligné l'importance, pour le futur candidat, d'avoir une « vision du monde », des choses à dire sur le conflit israélo-palestinien, l'Afrique, etc. Responsable du Mouvement des jeunes socialistes, Razzie Hammadi a, lui, évoqué les maux de la jeunesse, et notamment la perspective d'avoir à supporter, demain, la dette laissée par les aînés. Autant d'arguments que Georges Labazée et les siens n'ont pas jugé « partisans » et donc utiles aux militants dans leur réflexion en cours en vue de choisir un(e) candidat(e) pour 2007.